Nous ne connaissons aucun autre pays dans le monde en dehors de la Hongrie où saint Nicolas aurait une fabrique. Or, ces dernières années, la fabrique du saint Nicolas (MikulásGyár) est devenue l’une des plus importantes actions caritatives de Hongrie. Cela montre à quel point la distribution de cadeaux associée à l’évêque saint Nicolas, une tradition connue dans tous les pays chrétiens, est importante pour les Hongrois. Entre le 1er et le 21 décembre, les organisateurs de la Fabrique du saint Nicolas attendent des dons, principalement des denrées alimentaires non périssables, des produits de nettoyage et des articles de toilette ainsi que des confiseries. Cette année, Joulupukki de Finlande donnera un coup de main pour promouvoir l’action : les enfants peuvent le rencontrer le 1er décembre à Budapest, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la Fabrique du saint Nicolas, ainsi que le 6 décembre au même endroit ; le 3 décembre à Sárvár, le 4 décembre à Bábolna, le 6 décembre à Szerencs et le 7 décembre à Szombathely.
Qui se cache derrière le personnage du père Fouettard ?
La distribution de cadeaux de la Saint-Nicolas, associée au personnage de l’évêque saint Nicolas était une tradition répandue plutôt en milieu urbain, qui n’a été transmise aux paysans par les citoyens et les intellectuels des villes que dans les années 1930 et 1940. Auparavant, le 6 décembre n’était pas spécialement la fête préférée des enfants. En effet, dans les villages, la coutume voulait que, le jour de la Saint-Nicolas, les jeunes hommes et même les hommes mariés, au visage noir de suie, portant le manteau de fourrure à l’envers, effraient les enfants et les jeunes filles en faisant claquer des chaînes. Ces pères Fouettard ainsi déguisés s’appelaient en Hongrie « dissimulateurs » ou « Nicolas aux chaînes ».